La fédération d’associations d’usagers du système de santé, France Assos Santé, souhaite que la question de la liberté d’installation « ne soit plus un tabou ». « Nous rappelons que plus de 4 millions de personnes en France n’ont toujours pas accès à un médecin traitant, et qu’il faut dans certaines zones plus de 6 mois pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste », souligne la fédération dans un communiqué du 30 octobre.
Elle reprend à son compte une récente note de la direction générale du Trésor (ministère de l’Économie) qui, constatant que les aides incitatives existantes fonctionnent mal depuis trente ans, préconise « une adaptation temporaire et ciblée du principe de libre installation dans les zones particulièrement sur-dotées ».
Flécher les jeunes internes vers des zones sous-denses
Les fonctionnaires de Bercy proposent par exemple de conditionner « l’accès à certaines zones géographiques déjà fortement dotées en médecins à la cessation d’activité d’un médecin exerçant la même spécialité » ou de flécher les jeunes internes vers des zones sous-denses. Ce mécanisme ne serait que provisoire le temps que la suppression du numerus clausus produise ses effets.
Pour France Assos, il y a urgence. « Les disparités entre territoires n’ont jamais été si fortes, s’inquiète-elle. Les effectifs de médecins n’ont cessé de diminuer dans les départements les moins pourvus, et ont continué d’augmenter dans ceux dont la densité médicale dépassait déjà la moyenne nationale. Pourtant, 226 000 médecins étaient en activité au 1er janvier 2018. Un record absolu. »
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